Magister, Pasteur, doyen ecclésiastique, alchimiste, marchand. Plus alchimiste que ministre du culte, il correspond avec plusieurs aristocrates sur son art. Ses activités annexes agacent ses paroissiens à Obermaßfeld ainsi que le surintendant ecclésiastique général de Meiningen. Il se retire à Meiningen vers 1607 et est l’auteur d’un traité d’alchimie appelé Flores Planetarum, qu’il envoie en 1613 au prince Auguste d’Anhalt-Plötzkau.

J.Musaeus est né le 28 avril 1549 à Fürstenwalde/Spree, dans le Brandebourg, comme il l’indique lui-même dans l’un de ses écrits avec son affinité pour les sciences occultes (« Als der ich Anno 1549, do die Sonne im Taurum getreten, Drey tage vor Ostern geboren » – né en 1549, alors que le soleil est entré dans le signe du Taureau, trois jours avant Pâques[1]). Son père, alors encore simple pasteur, y était en poste. J.Musaeus était le fils aîné du Dr.Simon Musaeus, disciple de Luther, originaire de Vetschau/Spreewald (Brandenbourg), un théologien et réformateur gnesio-luthérien (la branche luthérienne la plus originelle, la plus intransigeante), également ensuite professeur et recteur de l’Université d’Iéna. Sa mère était Marguerite Adelhauser, issue d’une famille bourgeoise de Cottbus (Brandenburg), que son père avait épousée quelques années à peine avant sa naissance, vers 1547.
Il suivit son père lors de ses multiples affectations ecclésiastiques et académique (Crosse/Oder 1552-1554, Breslau 1554-1557, Gotha 1557-1558, Eisfeld 1558-1559, Iéna 1559-1561). C’est à Iéna où son père avait obtenu la chaire de théologie ainsi que le poste de recteur en 1560, que J.Musaeus s’inscrivit à la réputée université d’Iéna (“Ioannes Museus Furstwaldensis”). Il avait alors à peine 11 ans, ce qui dénote une certaine précocité, et probablement le suivi très strict de son père. Il suivit alors à nouveau sa famille (une fratrie comptant déjà sept enfants – qui atteindra onze enfants en 1572), son père déjà retenu comme surintendant à Brème en octobre 1561, puis de là au poste de prédicateur à la cour (Hofprediger) du Duc Jean VII de Mecklembourg-Schwerin vers 1562. C’est pendant cette période que père et fils s’inscrivent à l’Université de Rostock (12.07.1563 : “Iohannes Musaeus, D.Simonis filius”). Il avait alors quatorze ans. C’est après le passage dans cette université que son parcours est incertain, il semble tout de même obtenir le grade de Magister par la suite[2] (mais visiblement pas à Iéna[3]). Il suit probablement son père à Gera (1565), puis à Toruń (1567) et enfin Cobourg (1570) sans avoir le temps de s’attarder longuement dans une université. À l’inverse de l’un de ses frères cadets, Paul, qui obtiendra ce grade après le décès de leur père. En Saxe, à Cobourg, son père est nommé surintendant ecclésiastique général (General-Superintendant), le poste ecclésiastique le plus élevé de son parcours tumultueux.
C’est dans le comté de Henneberg, en Thuringe, que J.Musaeus choisira de se fixer et de se détacher définitivement de son père, non sans son appui. Il a alors 23 ans lorsqu’il obtient son premier ministère en tant que diacre à Römhild en 1572. Il est remercié l’an suivant du fait de sa filiation, son père étant pris dans la controverse synergétique – les gnesio-luthériens croyaient à l’incapacité de la volonté naturelle à participer à la justification et pensaient que les bonnes œuvres étaient inutiles au Salut.
J.Musaeus trouva rapidement le même poste à Schleusingen, en 1573. C’est pendant ce ministère que son père fut chassé de Coburg (1573) par les modérés et que J.Musaeus se maria à Römhild avec Christine Rüdiger (23 février 1574). Son épouse était la veuve du diacre de Römhild Jean-Georges Boxberger – qui avait été précédemment moine – et la fille de feu le surintendant ecclésiastique de Römhild, M.Adam Rüdiger, initialement curé. Des alliés qui se sont donc convertis au nouveau courant religieux de la Réforme.
Il fut ensuite nommé pasteur et doyen à Obermaßfeld, où il fait son premier sermon en juillet 1575. Le 15 août 1577, il signe la Formule de Concorde, symbole de souplesse (à l’inverse de son père, resté intransigeant jusqu’à son dernier souffle). J.Musaeus reçut un suppléant en 1602 avant de prendre sa retraite vers 1606. A cette époque, il n’y avait pas de pasteur comme J.Musaeus dans tout le comté de Henneberg. Il n’avait pas pu devenir ministre du culte par libre choix, mais seulement de la volonté de son père, car la principale force de son esprit et de sa nature ne résidait pas dans la vie paroissiale, mais dans les affaires d’argent et dans le commerce. Pour cela, il avait du talent, du sens et de l’oreille.
Son père, le Dr. Theologiae Simon Musaeus, l’un des leaders des réformateurs fondamentalistes, ici recteur à Iéna (1560, collection de portraits de l’Université).
Ses penchants et son activité spéculative, dirigés vers les branches industrielles et marchandes les plus diverses, étaient portées et stimulées non par un noble sens religieux, mais par sa prédilection pour les découvertes. Grâce à un esprit naturellement vif et aiguisé par l’expérience, il a parfaitement su, pendant de nombreuses années, comment cacher sa vie professionnelle privée, qui contrastait fortement avec son pastorat. Cette vie était devenue évidente et conduisait à des plaintes de ses paroissiens ; pour le blanchir on lui demandait de se justifier[4]. Il n’a pas hésité à porter des accusations contre ses plaignants. Malgré sa culture protestante prédominante, il se livrait à une forte libre pensée d’une part, de sorte qu’il fréquentait les catholiques, les juifs et les sectaires.
D’autre part, il pratiquait les arts alchimiques des métaux précieux. Par cette dernière activité, il sut gagner la faveur de hautes personnalités. Peu importe la détermination avec laquelle les autorités ecclésiastiques de Meiningen se sont opposées à de telles activités non spirituelles et ont donc cherché à retirer Musaeus de ses fonctions, il a néanmoins réussi à se maintenir longtemps à son poste, en partie grâce à ses talents rhétoriques et en partie grâce au soutien de personnalités puissantes. Cela se manifesta notamment en 1601, lorsqu’il fut jugé nécessaire de procéder à son éloignement et donc de rejeter ses propositions de se faire représenter par un remplaçant dans ses relations d’affaires avec Maßfeld. Comme ses connaissances alchimiques étaient largement connues, les seigneurs d’Assebourg voulaient également pouvoir l’utiliser à leurs fins pendant un certain temps. Avec la permission du duc et administrateur Frédéric Guillaume de Saxe-Weimar, ils se rendirent à Meiningen avec la demande de suspendre le pasteur Musaeus de son bureau pendant trois mois pour leurs besoins afin de fabriquer de l’or. Musaeus a accepté cette offre à condition que son gendre Jean Salender veuille reprendre son pastorat entre-temps. Pour cela, cependant, il devait d’abord être ordiné. Depuis que le surintendant ecclésiastique de Meiningen s’est déclaré contre une telle ordination, qui ne devrait avoir lieu que pour une courte période et non pour un service paroissial permanent, les seigneurs d’Assebourg se sont plaints à l’administrateur princier et le 14 septembre 1601 vint l’ordre de Dresde, que Salender soit ordiné et utilisé comme substitut. L’autorité ecclésiastique supérieure de Meiningen admettait désormais que Salender prendrait en charge les sermons d’Obermaßfeld et de Grimmenthal en remplacement, mais que les sacrements devraient être administrés par le clergé local voisin. Le 24 octobre de cette année-là, les seigneurs d’Assebourg acceptèrent cet arrangement[5]. Salender est depuis resté à Obermaßfeld pour soutenir son beau-père.
Le 25 décembre 1605, son emploi pour les seigneurs d’Assebourg étant terminé, il écrivit au prince Christian II, électeur de Saxe, lui demandant de pouvoir revenir dans son décanat et paroisse d’Obermaßfeld, comme consenti par le régent de ce dernier en 16012. On suppose que l’électeur ne confirma pas son retour à Obermaßfeld, car on retrouve Musaeus dès 1607 à Meiningen, où il passa le reste de sa vie. Le controversé pasteur a trouvé sa paix dans le cimetière St-Martin de Meiningen. Il a pu fonder une famille nombreuse et intellectuellement distinguée, qui a ramené le nom Musaeus à un grand honneur dans les domaines de la science et du pastorat, notamment la descendance de son fils homonyme, un pasteur bien plus soucieux de ses paroissiens que ne l’était son père.
Jean Musaeus – l’alchimiste
On ignore qui l’a intéressé aux arts alchimiques, néanmoins il dit, dans son tract Flores Planetarum, avoir été à la mine de Saalfeld (Thuringe) dans sa jeunesse où il aurait beaucoup discuté et appris au contact des célèbres alchimistes David Beuther, John Dee et son collègue Edward Kelley : “ […] David Peuter, Johan De EE und seine Collega Kelleus zu Salveld uff der Hütten, do ich den in meiner Jugend viel mit Ihnen conversirt […]”.
David Beuther, originaire de Saxe, inspecteur des mines à Annaberg (Saxe), est devenu alchimiste à la cour du prince électeur Auguste de Saxe en 1575 et jusqu’à sa mort en 1582, année où il se serait suicidé, ne parvenant pas à faire de l’or pour son maître. Il est probable que David Beuther ait fait quelques passages à Saalfeld avant 1575 pour affiner son art, donc pendant les premières années de la présence de Musaeus en Thuringe ou à proximité (Cobourg), entre 1570 et 1575, période où il a pu le rencontrer. Entre 1575 et 1582, par contre il travaillait presque exclusivement dans le laboratoire de chimie du prince Auguste de Saxe, sous surveillance, car ne parvenant pas à transmuter les métaux en or. Malheureusement la vie de David Beuther avant 1575 demeure très obscure, ce qui ne nous permet pas de certifier sa présence en Thuringe.
A l’inverse des alchimistes britanniques… En avril 1586, Le Docteur John Dee et Edward Kelley, alors en visite à Leipzig, sentant le vent tourner après qu’un jardinier ait brûlé une copie des travaux de Dee restés à Prague, décident de fuir la capitale impériale et de s’installer dans le secteur d’Erfurt. Le pape Sixte V publia un édit le 29 mai 1586, leur intimant de quitter Prague sous six jours, pour utilisation interdite de la magie. Kelley était le médium de Dee, et les deux savants britanniques étaient arrivés en Europe en 1583, afin d’expérimenter la transmutation des métaux en or et en argent. C’est vers juin 1586 que Dee cherche à s’installer à Saalfeld, à proximité des mines[6] ; ils repartirent de Saalfeld en septembre de la même année pour la Bohème, à Trebona, qu’ils ne quittèrent plus. Dee retournera en Angleterre en 1589. Un certain Dr. Victor Reinhold, de Saalfeld, a visité Dee à Trebona juste après son départ de 1586, suggérant que Dee a bien laissé sa marque dans la ville minière. On peut donc admettre que la rencontre entre Jean Musaeus avec John Dee et Edward Kelley a eu lieu à Saalfeld en 1586.

Sächsische Landesbibliothek- Staats-und niversitätsbibliothek Dresden, Manuscrit N.36 : Figurae hieroglyphicae de lapide philosophorum, page 12r. Première étape pour la transmutation des métaux en argent et en or (lune et soleil), l’alchimiste mélange des métaux sans valeur dans un grand récipient.
La référence principale de J.Musaeus en alchimie serait John Dee, dont il reprend la monade hiéroglyphique (ci-contre) dans son Flores Planetarum, en le mettant au centre de la table hermétique, elle-même transmise à priori par le même John Dee. Ce dernier était un célèbre mathématicien, astronome, astrologue, géographe et occultiste britannique. Il a consacré une grande partie de sa vie à l’étude de l’alchimie, de la divination et de l’hermétisme.
Musaeus cite par ailleurs dans son Flores Planetarum l’ouvrage de Nicolas Solea, publié en 1600 à Zerbst[7] et dont il reprend aussi des enseignements intéressants (“welcher Flores der weltberühmte Berg Philosophus Nicolaus Solea, in seinem Bergbuch, des Elias Montanus fürstlicher Leib Medicus zum Brieg, in der Schlesien den löblichen Fürsten Lignitz und Anhalt dediziert, viele gedenkt, sonderlich Cap:3 pag:9 das solche Flores halb metallisch sein”).
Signature de Jean Musaeus (1613)

Dr.John Dee à 67 ans (1594). Artiste inconnu.Portrait ayant appartenu à son petit-fils Rowland Dee. Collection de l’université d’Oxford.
Ci-après, le passage majeur traduit de son Flores Planetarum[8], où Jean Musaeus conçoit bien l’alchimie tant sur le plan spirituel que matériel.
La table hermétique de transmutation de l’or et de l’argent
"Comment obtenir de l’or et de l’argent purs grâce à la conjonction et la fermentation du ciel universel sidéral, élémentaire et métallique [Mercurio] des douze signes célestes [Soleil] et [Lune], et des quatre planètes métalliques Vénus, Mars, Jupiter et Saturne.
Parmi tous les monuments des anciens, pour une certaine délimitation de l'art alchimique, c’est un récapitulatif des innombrables écrits des sages.
Selon l’esprit supérieur de John Dee, il n'y a pas d’autre document synthétique aussi précieux, marqué de signes et de caractères hiéroglyphiques, que cette table. Ainsi cela a été écrit pour le débutant de l’hermétisme trismégiste, aidé par un certain nombre de moyens. John Dee l'utilisa pour écrire sa monade hiéroglyphique. mais avec des caractéristiques découvertes et immédiatement écloses, dont l'élucidation, dès cette époque, arborait une considération toute particulière. Ainsi une telle table des amoureux de la chimie a voulu vous faire voir la division des trois cieux minéraux, dont la structure vient de leurs 7 planètes puissantes, virtuelles, matérielles et formelles, qui ne jaillit que d'un matériau initial l’antimoine sidéral, élémentaire et corporel. C'est une certaine raison pour laquelle nous pouvons aussi avoir une telle distribution, puisqu'il faut nourrir le ciel métallique avec ses six corps métalliques, dans la calcination, à partir de laquelle il est fermenté dissous et transformé en teinture.
La connaissance de la table hermétique nous sert à cet effet, qu'un artiste doit savoir ce que sont l’officine du ciel sidéral et ses six signes ou éléments animaux, qui sont générés dans de telles officines, qui sont six fleurs planétaires, afin que ces métaux morts, qui ont perdu leur esprit animal dans la fonte, pourraient à nouveau s'animer, se teinter et se graduer, car l'animatio est un esprit vivant et non mort. [...]”
Famille et descendance
D’après l’éloge funèbre prononcé en 1654 à l’occasion du décès de son fils Jean, Jean Musaeus et son épouse Christine Rüdiger ont eux deux garçons et cinq filles. Voici la liste de leurs enfants et leur alliances :
1 – Marie Musaeus, née vers 1575 à Obermaßfeld, a épousé en 1594, à Meiningen, Jean Steitz, né vers 1568 à Schmalkalden, immatriculé à l’université de Leipzig en 1587, également alchimiste, il est un propriétaire minier important de Schmalkalden. Il était aussi le fils de Jean Steitz (°av.1543-1599 Schmalkalden), bailli à Meiningen, Maßfeld et Kaltennordheim.
2 – Régine Marie Musaeus, née vers 1577 à Obermaßfeld, a épousé vers 1601, sans doute à Obermaßfeld, Jean Salender, pasteur, immatriculé à l’université d’Iéna en 1588 (“Ioannes Salenderus Nidermassfeldensis”), ordiné en février 1602 à Meiningen. Pasteur adjoint de son beau-père à Obermaßfeld (1602-1606).
3 – Jean Wolfgang Musaeus, né vers 1580 à Obermaßfeld, a épousé en 1631, à Meiningen, Mathilde Guth, née en 1593, veuve du pasteur Johannes Grebner, et fille du surintendant de Meiningen (1612-1629) Jean Guth. Il est décédé avant 1646. Deux enfants connus mais ayant peu vécu : Jean Volkmar né et décédé en 1631 à Meiningen et une petite fille (Mägdlein) décédée en 1646 à Meiningen à l’âge de 8 ans.
4 – Jean Musaeus Jr., pasteur, né le 14.02.1582 à Obermaßfeld, a épousé en 1607, à Ilmenau (Thuringe) Sybille Sturm, décédé le 20.11.1654 à Dannheim. École puis lycée à Schleusingen (1590-1599). Imm. Iéna (1599, “Joannes Musaeus, Masfeldensis Hennebergiacus”). Pris d’une terrible fièvre, il revient chez ses parents en 1601 où il reste un moment avant de retourner à Iéna pour terminer son cursus universitaire en 1606. Il devient ensuite Recteur à l’école d’Ilmenau en 1606 et y enseigne six années aux jeunes élèves. Ordiné à Arnstadt en 1612, il est investi pasteur à Langenwiesen le 28.06.1612. On lui proposa quelques années plus tard un poste de prédicateur (Hofprediger) à la cour de la princesse douairière de Henneberg qu’il refusa pour se consacrer pleinement à sa paroisse de Langenwiesen ou il restera en tout 17 ans et demi. Il est alors investi à la paroisse de Dannheim le 28 février 1630 où il restera jusqu’à sa mort. Dans sa descendance, on peut citer de nombreux professeurs d’université, de Docteurs, Magister, etc.
5 – (soeur) Musaeus, non identifiée.
6 – Elisabeth Musaeus, née en novembre 1586 à Obermaßfeld, décédée en 1661 à Meiningen, a épousé en 1607, à Meiningen, Wolfgang Siebenfreund (+1639 Meiningen), célérier et juge censier. Huit enfants, donc cinq ont vécu : Jacques Wolfgang (1611-1673), Catherine (°1613), Elisabeth (°1616), Jean Daniel (°1619) et Madeleine Sibylle (°1627).
7 – Anne Musaeus[9], née vers 1588 à Obermaßfeld, décédée en 1635 à Meiningen, a épousé le 4 juin 1610, à Waltershausen im Grabfeld (Bavière), Otto Schott (°ca.1575, +1630/35), administrateur/trésorier (Vogt) (ca.1608-1617) à Waltershausen, bourgeois de Meiningen (1617), notaire public (1625), trésorier de l’Ecole du comté de Henneberg et de l’hôpital de Grimmenthal (1625-1630/32). Six enfants dont trois ayant vécu : Jean Georges (°1622), Otto Daniel Schott (°1624) peut-être par la suite Receveur du chapitre de Surbourg (67), Madeleine Elisabeth (°1626) qui a épousé le pasteur de Ste-Marie-aux-Mines (68) Emmanuel Agricola, avant de finir ses jours à Rittershoffen (67) en 1695. On ignore ce qu’est devenu Jean Georges.
A cette liste, il faudrait rajouter Georg Adam SCHOTT, né vers 1612 à Meiningen, dont le baptême est lacunaire à Meiningen, tout comme à Waltershausen. En effet l’un de ses fils se prénomme Otto Georges. Il est devenu Magister à l’université de Strasbourg, puis a été chapelain à l’hôpital de Strasbourg, avant d’être pasteur à Muhlbach-sur-Munster (68).
Je remercie Xavier Maillard pour sa collaboration notamment au moment de l’énumération du parcours de Simon Musaeus.
[1] Staatsarchiv Meiningen, Gemeinschaftl. Hennebergisches Archiv, Sektionen Altes Rechnungsachiv II, Maßfelder Amtsrechnungen, Sekt. IV C 2 Nr. 9
[2] Staatsarchiv Dresden, Loc. 08623/04 : Magister Johann Musäus’, Pfarrers zu Obermaßfeld [s. Meiningen], Erlassung. Dossier concernant la mise à l’écart de Johann Musaeus de son ministère à Obermaßfeld (1601-1605), Supplique pour son retour (1605)
[3] Georg Mentz : Die Matrikel der Universität Jena, Band I, 1548 bis 1652 ; §Die Matrikeln der juristischen und der philosophischen Fakultät 1558-1576§. Jena, 1944.
[4] Staatsarchiv Meiningen, Gemeinschaftl. Hennebergisches Archiv, 4-10-1040: Kaufmännische Geschäfte des Pfarrers Johann Musaeus zu Obermaßfeld, 1575-1601. – n°164 : référence à la paroisse, salaire et matières scolaires, 1575-1577, 1580; Demande de congé, 1581 (fol. 13) ; Déclarations de tiers sur la conduite de M., commentaires à ce sujet, listes de dettes, 1581, 1588, 1592, 1599-1600 ; Plaintes / actes de procédure de la communauté d’Obermaßfeld, réponses du pasteur, 1598, déclarations du consistoire, 1599 ; Offre de Musaeus de découvrir des mines, 1599 (pp. 110-128) ; Menace de licenciement, fixation d’un délai pour renoncer à l’entreprise, demandeurs d’ajournement, déclarations à ce sujet, 1599-1600 – n°165 : Recommandations personnelles de M., 1576, 1585, 1594 ; correspondance officielle avec M., entre autres recensant des caisses de l’église et l’argent du pont à Obermaßfeld, 1584-1597 ; Responsabilité du consistoire de l’hôpital Grimmenthal, 1595 ; Cautions de tiers, 1596 et suivantes ; Diffamation de tiers par M., commentaires à ce sujet, extraits du procès-verbal, 1598-1599; Explications de Musaeus, 1599-1601 ; Clarification des responsabilités entre gouvernement et consistoire, déclarations des personnes concernées, 1599-1600, compilation des affaires de M., témoignages, extraits du procès-verbal, 1600- 1601. – n°166 : procès-verbaux du consistoire ; Liste des titres de créance ; Collection des affaires ; Témoignages, 1600 ; questionnaires ; évaluations ; index ; écrits de procès, concepts. – n°167 : Recouvrement de dettes, 1576 ; Demandes de subventions, 1580 ; Occupation du poste de maître d’école, 1581 ; Plaintes du maître d’école à Obermaßfeld contre Musaeus, 1581 ; Querelle avec le meunier d’Obermaßfeld, 1585 ; Différend sur les transactions immobilières à Rentwertshausen et Meiningen, 1586 ; Différend avec la municipalité d’Obermaßfeld, 1587 ; Déclarations d’allégations, lettres commerciales, 1592-1600, réponse du consistoire, déclarations de tiers, 1600 ; Liste des comptes débiteurs, 1600 ; congé pour faire de l’or, 1601 (pp. 183-189); Liste de questions.
[5] Staatsarchiv Meiningen, Gemeinschaftl. Hennebergisches Archiv, 4-10-1130, n°575 – Beurlaubung des Pfarrers Johann Musaeus in Obermaßfeld u. Bestellung eines Kaplans, 1600-1602. Contient : Démarches d’Auguste d’Assebourg et de ses frères pour libérer Jean Musaeus afin de rechercher des minerais et de l’ardoise, correspondance avec le prince-électeur Joachim Frédéric de Brandebourg en tant que co-tuteur du prince-électeur Christian de Saxe et avec le gouvernement de Meiningen, déclaration de Musaeus à ce dernier avec une explication de son art d’alchimiste, 1600 avril / mai (pages 1-16, 42-43), juin (pages 17-21), correspondance avec le gouvernement de Meiningen concernant la nomination de Jean Salander comme substitut de son beau-père J. Musaeus, 1601 sept./oct. (p. 23-27), déc. (p. 28-30), avec le prince-électeur Christian de Saxe, 1602 janv. (p. 31-41).
[6] Charlotte Fell Smith : John Dee (1527 – 1608), 1909. p.173 : “Dee, who was starting early next morning to look at a house at Saalfeld, wherein to settle his exiled family”
[7] Nicolas Solea : Ein Buechlein von dem Bergwergk Wie man dasselbige nach der Rutten vnnd Witterung bawen sol Allen so darzu lust haben sehr dienstlich vnd zu wissen noetig Durch Nicolaum Soleam Boemum zu hauff getragen. Jtzt durch Eliam Montanum, Fuerstlichen Anhaltischen Leib-Medicum zum Briege Erstlich an Tag gegeben. 1600, Zerbst.
[8] Traité manuscrit d’alchimie de Jean Musaeus, envoyé en 1613 sous forme de correspondance au prince Auguste de Anhalt-Plötzkau. (Landesarchiv Sachsen-Anhalt, Z 70 Abteilung Köthen, A 17a Nr.105b). La correspondance couvre la période 1610/13.
[9] Landesarchiv Thüringen, Staatsarchiv Meiningen. Gemeinschaftliches Hennebergisches Archiv, Sektion VI, Nr.590 : Courrier de Hans Fähler (assujetti domicilié de Herpf) envoyé en 1623 à la chancellerie du comté de Henneberg à Meiningen. Hans Fähler indique devoir 100 Gulden et les intérêts aux héritiers de Jean Musaeus (décédé en 1619, il cite en l’occurrence son gendre Wolfgang Siebenfreund, bien documenté dans les registres paroissiaux comme étant le gendre du pasteur Jean Musaeus). Par chance, Hans Fähler cite également un autre héritier Otto Schott (“Musaeus Erben einer als Otto Schott”), dont le lien a ainsi pu être établi : sa femme Anna Muser (sur l’acte de mariage de 1610) est en fait Anna Musaeus (erreur d’écriture dans le registre), une fille du pasteur Jean Musaeus…